C’est en 1909 que le TOURING CLUB DE FRANCE lance cette initiative d’embellir les villes et villages de France afin de favoriser le développement du Tourisme.
Un demi-siècle plus tard, l’Etat décide de coordonner et de développer toutes les actions menées dans les régions, pour l’embellissement des communes de France.
L’initiative d’organiser un « concours national »
En 1959, de retour d’une mission en Allemagne et en Suisse, M. Robert Buron, Ministre des transports et des travaux publics chargé du tourisme séduit par ce qu’il vient de voir, après avoir parcouru la campagne de ces deux pays mais aussi par ce qu’il connait d’une Alsace fleurie, décide de mener une campagne nationale pour l’embellissement de la France.
Il confie une mission à Jean Sainteny, commissaire général au tourisme pour qu’il organise et coordonne ce projet et c’est M. Lucien Bertrand, Inspecteur général du tourisme qui à la tête d’un comité de pilotage, sollicitera la collaboration des services de l’Etat, notamment les Préfets.
Il est donc décidé de mettre en place un concours annuel auquel s’inscriraient villes et villages de France désireux d’avoir une action dans ce domaine, ainsi que d’autres concours s’adressant soit aux particuliers voulant fleurir leur maison, soit à d’autres acteurs du secteur public ou privé (gares, fermes, écoles, routes fleuries,… ) .
En 1959, pour lancer le concours, l’ Etat apporte une dotation financière afin de récompenser les communes lauréates.
Pour présenter ce nouveau concours, on profite du retentissement médiatique des Floralies internationales de Paris qui sont organisées du 24 avril au 3 mai 1959, dans ce fabuleux centre des expositions, connu sous le nom C.N.I.T. (Centre des Nouvelles Industries et Technologies).
A l’origine, cette campagne devait durer 5 ans; en 1963, M. Pierre Dumas, Secrétaire d’Etat auprès du premier ministre annonce qu’elle sera prolongée de 2 ans jusqu’en 1965.
Elle est ensuite reconduite et jusqu’à ce jour, elle perdure.
Cette « campagne nationale » dépendait directement du ministère de tutelle et entrait entièrement dans le cadre des initiatives du Ministère en charge du tourisme.
Au fil des ans, la profession horticole (pépiniéristes, horticulteurs, fleuristes, marchands grainiers,…) apporte son soutien au concours via ses organismes représentatifs: C.N.I.H. (Centre National Interprofessionnel de l’Horticulture) et son organisme promotionnel ANIHORT, F.N.P.H.P. (Fédération Nationale des Producteurs de l’Horticultures et des Pépinières), le Syndicat des Producteurs et marchands grainiers, l’ ONIFLHOR (Office National Interprofessionnel des Fruits, des Légumes et de l’Horticulture) ainsi que certaines associations telle la S.N.H.F. (Société Nationale d’Horticulture de France)
C’est le 24 avril 1972, que le Comité national pour le Fleurissement de la France est créé sous forme d’association, loi 1901 (Journal officiel 6 mai 1972). Ce statut associatif présentait entre-autres l’avantage de permettre l’accueil de subventions publiques issues de divers ministères ainsi que celles issues du secteur privé.
Au fil des décennies, le ministère en charge du tourisme obtient le soutien d’autres ministères: Ministère de l’Agriculture, Ministère en charge de l’environnement, .. mais
aussi des collectivités locales avec l’association des Maires de France, l’assemblée des présidents des conseils généraux et ensuite, celle des conseils régionaux.
900 communes étaient inscrites en 1959; plus de 10 000 aujourd’hui.