Depuis les années 1900 et le développement du tourisme, de nombreuses initiatives sont prises pour sensibiliser la population aux bienfaits de la décoration florale des
fenêtres, balcons, édifices publics,… lieux d’accueil: gares, hôtels,…. A cette notion esthétique, il faut ajouter une sensibilité nouvelle à la propreté .
A cette époque, le Touring Club de France est un acteur particulièrement dynamique, notamment au travers de son concours du « village coquet ».
En 1936, les congés payés sont une conquête sociale appréciée et avec bonheur et délectation, les français se lancent sur les routes de France, à la découverte de notre
merveilleux pays…. les fleurs et les routes fleuries sont autant d’attraits qui séduisent les touristes tant français qu’étrangers.
Après les 2 guerres (1914-1918 et 1939-1945) , il faut reconstruire – le travail est énorme !
Le Touring Club de France reprend ses initiatives en faveur de l’embellissement et dans les années 1950, il s’associe au journal RUSTICA, à la ligue urbaine et rurale ainsi qu’à la fédération des horticulteurs pour relancer un concours de maisons et de façades fleuries.
En 1959, le concours national des villes et villages fleuris et des maisons fleuries est créé et pris en charge par l’Etat, dans le cadre d’une campagne pour « Fleurir la France ».
A mon arrivée au Comité national pour le fleurissement de la France en 1987, les départements ont déjà totale délégation pour organiser chez eux, le concours des maisons fleuries.
A l’époque, le C.N.F.F. adresse le règlement du concours national à tous les maires de France et l’un des articles de ce règlement rappelle de façon non exhaustive, les diverses catégories:
maisons d’habitation, commerces et établissements publics, écoles, exploitations agricoles, hôtels, restaurants, campings, offices de tourisme, syndicats d’initiative, gares, ….
Sur proposition des départements, un ou deux lauréats pouvaient se voir attribuer une distinction nationale.
Généralement, un diplôme national est envoyé au département; ce diplôme peut être
remis au lauréat lors de la cérémonie de remise des prix départementale.
A l’époque, chaque diplôme était calligraphié à la main, par M. Lionel Mée, calligraphe de talent. Il habitait au dernier étage d’un vieil immeuble au centre de Paris et une fois par an, j’allais lui déposer un gros paquet de diplômes vierges ainsi que la liste des communes et particuliers lauréats; dès son travail terminé, il m’appelait pour bien vérifier l’orthographe de chacun des récipiendaires.