Dans la vie de l'Homme, le temps est une
composante essentielle avec laquelle il
lui faut jouer
mais qu'il ne peut ni modifier ni
arrêter; il peut mesurer le temps qui
passe et grâce à l'évolution
des techniques, les calculs sont de plus
en plus précis .
C'est à partir du XIVè siècle
qu'apparaissent les premières Horloges
mécaniques qui sont généralement
volumineuses et font la fierté des
grandes villes, qui les installent dans
leurs églises
ou dans leurs beffrois.
C'est un peu dans la continuité de ce
lien étroit entre l'Homme et l'Horloge
que certains jardiniers de grandes
villes ont eu l'idée de créer des
HORLOGES
FLEURIES
et de les installer dans les parcs
jardins ou autre espace vert public.
Profitant du savoir-faire acquis pour la
création de "parterres à broderies",
et ce dès le XVIè siècle quand les
jardiniers appelés par Olivier de SERRES,
dessinaient des mosaïques florales aux
formes compliquées, ils eurent l'idée
d'adapter cette technique à la création
de grandes horloges installées dans des
jardins publics, face à des mairies, le
long d'une rue ou d'un boulevard très
fréquenté ou dans un lieu hautement
touristique.
Depuis les années 1900, les
HORLOGES
FLEURIES
sont la fierté de certaines grandes
villes de FRANCE
et de leurs jardiniers mais aussi d'un
très grand nombre de villes d'EUROPE
(Angleterre, Suisse, Pays-Bas,
Belgique,....) et sur
d'autres
continents (U.S.A., Nouvelle-Zélande,
Algérie, Japon,...)
Le jardinier sait composer avec le
temps, notamment les saisons; pour
toutes les plantes, il développe un
calendrier des
Semis.
Pour les horloges florales, elles
étaient généralement mises en fleurs
l'été mais pour certaines comme celle de
GENEVE (Suisse), le fleurissement
se fait 4 fois dans l'année
(printemps-été-automne-hiver).
Dans certaines communes telle OLIVET
(Loiret),
la floraison de l'horloge fait débat :
ICI
Pour le mécanisme, il fallait
généralement l'appui technique d'un
horloger ce qui était facile dans
certaines villes comme
BESANCON,
réputée pour son horlogerie.
Sur une ancienne carte postale du
MANS,
il est fait mention d'un
horloger-constructeur (M. P.
TOUCHET)
mais aussi d'un architecte
(M. LOULLIER)
.
Autrefois, certains mécanismes installés
pour le fonctionnement des horloges
fleuries provenaient d'horloges
précédemment installées dans les
églises; tel était le cas pour le
mécanisme de l'Horloge fleurie
d'Oostende qui provenait de la tour de
l'église Saint-Pierre.
Le mécanisme de l'horloge est dirigé
par un moteur électrique commandé lui
même par une "horloge-mère" qui régule.
Tout ce mécanisme doit être précisément
conçu car traditionnellement ces
horloges fleuries sont positionnées sur
des plans inclinées pour qu'elles soient
plus facilement visibles.
Pour chaque aiguille qui mesure
plusieurs mètres, le poids a une
incidence variable
en montée et en descente; le concepteur
doit en tenir compte .
A titre d'exemple, sachez que l'horloge
fleurie d'Oostende a un parterre de 9 m
de diamètre, que la grande aiguille
mesure 4 m et pèse 90 kg; l'aiguille des
heures mesure 3 m et pèse 70 kg.
Il faut également se rendre compte que
par exemple pour l'horloge fleurie de
Genève, la grande aiguille avance de 27
cm par seconde. |